Guitar licks – à la manière de John Petrucci

Guitariste du groupe Dream Theater, John Petrucci ne laisse pas indifférent. On n’a pu parfois lui reprocher un jeu scolaire, néanmoins il reste un fabuleux compositeur doublé d’un technicien hors pair qui a réussi avec les autres musiciens de DT a donné le statut de fer de lance du métal progressif à son groupe.

Son apprentissage très discipliné de l’instrument en a fait un guitariste complet et un pédagogue de qualité (voir ses méthodes Rock Discipline ou encore Wild Stringdom). Nous allons nous attaquer à un plan qu’il utilise assez souvent et qui a l’avantage de pouvoir être réutiliser à loisir dans vos propres phrases musicales.

Détaillons donc pour commencer un plan sur 3 cordes qui va être la base de travail pour les plans suivants. Cela va nous permettre d’assimiler la « mécanique » de ce guitar lick qui repose sur une combinaison cyclique d’aller retour, de hammer et de pull-off :

Ce lick est construit sur une alternance hammer / aller-retour (2 notes identiques) / pull-off / aller-retour (2 notes identiques) / etc. Ce mouvement nous donne en fait à la main droite des groupes de 3 coups de médiator espacés entre eux d’un quart de temps, comme indiqué sur la tablature.

Notez que le plan débute à contretemps, c’est en fait surtout destiné à accentuer les groupes de 2 notes identiques en les faisant débuter sur chaque temps de la mesure.

Une fois cette base assimilée, on peut alors étendre le mouvement sur plus de 3 cordes et utiliser ce principe avec les positions des gammes pentatoniques, ici en La mineur :

Ecouter le plan :

Pour finir, voici un exemple plus libre où je saute certaines notes de La majeur en gardant toujours cette mécanique à 2 notes par cordes, ce qui permet de « briser » la sonorité linéaire que peut avoir une gamme :

Ecouter le plan :

Vous l’aurez compris, l’objectif est d’intégrer progressivement à son jeu ces différents principes, d’enrichir son vocabulaire musical quitte à complétement défigurer (ou plutôt transfigurer) le plan d’origine. Merci JP !