Guitar licks – à la manière d’Alexi Lahio (Children of Bodom)

J’ai découvert le groupe finlandais Children of Bodom à travers l’album Tokyo Warhearts, leur live enregistré au Japon en 1999. Quelle claque ! A l’époque, j’avais quelques années de guitare derrière moi et connaissais déjà quelques fines gâchettes de la guitare métal comme Malmsteen, Vai ou Michael Romeo. Mais la technique brute et hargneuse d’Alexi Lahio, frontman du groupe, m’a littéralement scotché.

En effet, dès les premières notes du concert, le groupe écrase tout sur son passage avec son death mélodique de haute volée et surtout une captation fidèle à l’esprit « brut de décoffrage » de la soirée. On y entend quelques variations de tempo et les inévitables « pains » qui donnent une saveur assez authentique à ce live. Une sincérité que j’apprécie encore plus aujourd’hui, au regard des productions métal actuelles fignolées au millimètre avec pistes de guitares quadruplées et batterie trigée à outrance. Quand ça n’est pas monsieur MIDI qui remplace purement et simplement le batteur !

Bref, Children of Bodom me tient à cœur et je ne compte plus le nombre de plans que j’ai essayé de repiquer avec plus ou moins de succès. L’un des mes favoris, et de loin, reste le solo du pont à la fin du morceau Sixpounder, tiré de l’album Hate Crew Deathroll.

Je dois dire que j’ai passé quelques jours à travailler ce passage avant de l’enregistrer à cette vitesse. Ce qui m’a grandement aidé, c’est le fait de le transcrire moi-même plutôt que de chercher une tablature plus ou moins juste sur le net. Je ne dis pas que ma transcription est parfaite, juste qu’elle m’a permis de trouver un doigté qui convenait à mon niveau de jeu. Je suis certain que mon homophone de prénom ne le joue pas comme ça, mais cette version est celle qui correspond le mieux à mon bagage technique.

Dans tous les cas, transcrire soi-même un plan ou un morceau vous bénéficiera bien plus que de partir d’un relevé existant, même si cette démarche prend plus de temps j’en conviens. Les qualités d’écoute mises à contribution pour ce genre d’exercice sont à mon sens les plus importantes pour la progression de n’importe quel musicien.

Voici donc ma version du pont de Sixpounder :

Vous pouvez télécharger la tablature de l’extrait aux formats PDF et Guitar Pro (archive zip – 100ko environ).

Quelques conseils

• Si vous voulez reprendre le morceau en entier, il faudra désaccorder en Drop C (C G C F A D). Néanmoins, le passage est transcrit en accordage standard car je pense aux malheureux qui ont eu la bonne idée d’acheter une guitare avec un Floyd Rose.
• C’est sûr, ce plan est très technique. Cependant, même s’il dure 12 mesures, c’est en fait un groupe de 4 mesures qui se répète 3 fois en se décalant d’un demi-ton à chaque fois (excepté une variation mesures 11 et 12). En plus, la première et la troisième mesure de chaque groupe sont identiques. En fait, Il n’y a que 3 mesures à apprendre réellement. C’est déjà ça !
• La principale difficulté selon moi, en plus de la vitesse d’exécution, réside dans la transition entre la partie jouée en aller-retour au médiator et celle jouée en sweeping (mesures 3-4 et 7-8). Le débit rythmique doit rester identique (en double-croches) tout en changeant de technique de jeu à la main droite.
• Décomposez le plan mesure par mesure très lentement au début. Je vous recommande l’utilisation du logiciel gratuit Best Practice qui vous permettra de ralentir et de looper un extrait sans en changer la hauteur d’origine. Une fois que vous jouez le plan à la moitié de la vitesse de l’album, augmentez le tempo progressivement. Après ça vient (presque) tout seul !

Have fun !

 

A propos de l’auteur : Alexis

Créateur et administrateur de Guitar School Garden. Sur Twitter : @guitarschgarden et @twablatures.